Pac post-2020 Les États membres cherchent la bonne nuance de vert
Lors du conseil des ministres européens de l’Agriculture le 15 avril 2019, les divergences entre les défenseurs d’un socle commun fort et les partisans d’une flexibilité accrue se sont confirmées.
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« Les États membres souhaitent un niveau d’ambition accru pour l’environnement et le climat, ils ne souhaitent pas que cela soit mis de côté », s’est félicité Phil Hogan à l’issue du tour de table des ministres de l’agriculture européens. La discussion consacrée à l’architecture verte de la future Pac a pourtant révélé quelques dissonances entre les délégations.
La France pose deux conditions
La France soutient globalement la proposition de la Commission, se disant favorable à la fois à la conditionnalité renforcée et à l’ecoscheme (mesures écologiques volontaires et annuelles rémunérées sur le premier pilier), mais Didier Guillaume a posé deux conditions : « La première, impérative, est que [le] budget soit maintenu. La seconde est que cette transition concerne toutes les agricultures européennes. »
C’est-à-dire que tous les agriculteurs européens « respectent un socle d’exigences commun ». Pour la même raison, la France demande qu’un minimum de dépenses en faveur de l’environnement soit imposé à tous les États membres sur le premier et le second pilier.
Les adeptes de la flexibilité
Mais certaines délégations, notamment les Pays-Bas, l’Allemagne et le Danemark, réclament de la flexibilité, comme la possibilité de ne pas affecter de budget à l’ecoscheme. Certains points de la conditionnalité font aussi débat, ainsi que la possibilité d’exonérer les petits agriculteurs de certaines obligations.
Les États membres sont d’accord pour affecter 30 % du second pilier à des dépenses pour l’environnement, mais la question d’intégrer ou non l’ICHN à ces dépenses, comme le demande la France, fait débat.
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